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La fumigation purificatrice chez les
Amérindiens
Toutes les nations autochtones d’Amérique du Nord font brûler comme encens
de la sauge, du cèdre, du foin d’odeur et du genévrier pour purifier l’ambiance
dans un lieu, autour d’un objet, ou d’une personne.
Voici
les applications les plus courantes de la fumigation : avant une cérémonie,
avant de méditer, de commencer une réunion importante ou une rencontre à
caractère spirituel, avant d’offrir de l’aide ou une guérison, pour purifier une
nouvelle maison ou appartement avant d’y aménager, pour purifier un lieux ou
circule le publique par exemple un magasin ou un bureau, dans la maison après
des événements pénibles comme un vol ou une maladie, dans des lieux ou se sont
déroulés des événements comportant de la violence et/ou de la colère, dans les
pièces ou l’on effectue des thérapies et ceci parfois avant et après chaque
client, etc.
Plantes utilisées pour la fumigation
La sauge blanche (salvia apiana) est une variété de sauge qui pousse librement dans les déserts du sud-ouest américain) est le plus masculin des encens amérindiens. C’est un purificateur très puissant.
Le cèdre canadien (thuya occidentalis) aussi appelé Arbre de la Paix, comporte un parfait équilibre des polarités masculines et féminines. Il pousse partout au Québec. C’est un excellent purificateur. Il prédispose à la prière, à la sérénité et au calme. Il est utilisé pour purifier et attirer les énergies bénéfiques.
Le genévrier (juniperus communis) provient également du sud-ouest américain. Il est utilisé pour se souvenir des rêves et pour purifier les lieux où on dort.
Le foin d'odeur est le plus féminin des encens amérindiens, souvent appelé les cheveux de la Terre-mère. Il est utilisé pour attirer les énergies bénéfiques.
Le support : la coquille d'ormeau (abalone)
On fait souvent brûler ces encens dans un coquillage. La coquille d’ormeau - ou oreille de mer - est utilisée traditionnellement depuis très longtemps. Nous l’employons encore aujourd’hui puisqu’elle est belle et très résistante à la chaleur.
Ceci dit, n’importe quel coquillage peut être utilisé. L’emploi d’une
coquille, en plus d’être un élément naturel non transformé, symbolise l’élément
eau. Dans le processus alchimique de transformation de la fumigation, les quatre
éléments sont représentés: le coquillage provient de l’eau, l’allumette qui
embrase l’encens est le feu, les herbes et la cendre représentent la terre et la
fumée, l’élément air.
Smudging
Pour
faire brûler ces herbes, placez quelques feuilles de sauge au centre de la
coquille. Répandre une pincée de poudre de cèdre sur la sauge et ajoutez ensuite
quelques brins de foin d’odeur. Allumez avec une ou deux allumettes de bois afin
de bien embraser le mélange. Si nécessaire, activer la combustion des herbes en
éventant avec une plume ou un éventail.
Vous pouvez rajouter de la poudre de cèdre au mélange initial lorsqu’il est
presque consumé pour prolonger la durée de la combustion. Passez la coquille et
la fumée autour de soi, des pieds à la tête, et aussi tout autour dans le dos et
sur les côtés.
S’il est possible de déposer la coquille devant soi (souvent traditionnellement
une personne tenait la coquille pendant que l’autre se purifiait) l’on amène
vers soi la fumée avec ses mains, comme une onde ou une brume purificatrice.
Il est traditionnel d’offrir la fumée aux quatre directions en commençant au
Nord ou à l’Est et de prononcer une prière tout en tenant la coquille.
Les enseignements spirituels amérindiens disent que la fumée des herbes sacrées
amène notre prière dans le monde spirituel (comme nous voyons tranquillement la
fumée se dissiper dans l’air il, est dit qu’elle se rend directement dans
l’univers de la forme idéale, ce monde spirituel ou « Ungawi » en langue
Cherokee, ce monde où résident les Esprits de tous les êtres.)
Ainsi, en plus d’être une offrande pour laquelle les Esprits sont
reconnaissants, la fumée des herbes sacrées porte notre prière au Principe
Créateur, le Grand Esprit ou Grand Mystère, l’Être qui a tant de noms dans
autant de langues, mais qui est au-delà de notre compréhension humaine. La
fumigation étant une activité spirituelle, les cendres qui restent dans la
coquille sont sacrées. Nous en disposons de manière respectueuse dans un lieu
naturel. Dans certaines nations, les cendres sont accumulées toute l’année et
remises à la terre dans une cérémonie spéciale.
Pour purifier une maison, nous ouvrons une porte et une fenêtre dans toutes les
pièces et partons d’un côté de la porte pour suivre le mur, en étant attentif à
envoyer de la fumée dans tous les coins, les armoires et les garde- robes.
Éventuellement nous arriverons de l’autre côté de la porte et notre maison aura
été entièrement purifiée.
Pour purifier une autre personne, demandez à cette personne de se tenir debout
devant vous et amenez la coquille des pieds à la tête et ensuite dans son dos
pareillement.
Le
processus chimique de purification
Une aînée de la nation Apache a voulu vérifier cette technique de
purification en laboratoire. Avec l’aide de scientifiques elle a découvert que
la fumée de ces herbes avait le potentiel de saisir l’ion positif, une charge
électrique dans la molécule d’air, et de l’emporter à l’extérieur. C’est
pourquoi il ne faut pas oublier d’ouvrir une fenêtre quand on fait brûler ces
herbes. S’il n’y a pas d’ouverture, vous ne pourrez pas vraiment chasser les
éléments nocifs de la pièce.
Lorsque les ions positifs sont en forte concentration, cela est nocif pour la
santé. On les retrouve nombreux dans l’air des lieux fortement pollués ou
renfermés depuis longtemps et sans aucune aération.
En revanche, l’ion négatif est bénéfique à la santé. Après un orage électrique,
il se retrouve en abondance car les éclairs libèrent des milliards d’ions
négatifs dans l’air. C’est pourquoi l’air est si vivifiant après un orage. Ils
sont aussi présents en grande quantité dans les forêts de conifères, sur les
montagnes formées de granit et près de la mer.
Il existe sur le marché, aujourd’hui, des purificateurs d’air qui génèrent des
ions négatifs qui ont la possibilité de diminuer la pollution. Les ions négatifs
annulent les ions positifs qui maintiennent la pollution en suspension dans
l’air et cette pollution se dépose alors sur le sol ou les surfaces
environnantes. Ainsi, on peut voir, après quelques mois d’utilisation, lorsqu’on
déplace ces machines, leur silhouette, les saletés ayant laissé des traces sur
le mur autour du purificateur.
L’encens amérindien emporte les ions positifs et laisse la place aux ions
négatifs. Il est ainsi prouvé que faire brûler de la sauge, du cèdre, du foin
d’odeur ou du genévrier chasse les ions indésirables ou « mauvais esprits ».
Les énergies de nature lourdes, néfastes, maléfiques ou nocives ont besoin d’un
véhicule pour se transporter et ce véhicule est l’ion positif que l’on retrouve
dans la molécule d’air. Il en résulte donc qu’il est bénéfique pour notre
environnement de faire brûler l’encens amérindien.
On peut utiliser une seule plante ou le mélange des quatre plantes mentionnées.